Le Trophée Béton école a récompensé le 5 janvier 2017, quatre projets à la Maison de l’architecture en Ile-de-France. Le Trophée béton, dont c’était la 5e édition, est organisé par les associations Bétocib, CIMbéton et la Fondation Ecole Française du Béton, sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication. Il a pour but de révéler les jeunes diplômés des écoles d’architecture françaises, de les parrainer et de leur offrir une visibilité à l’orée de leur vie professionnelle.


Qualités esthétiques, environnementales et techniques

Au départ, 140 candidats se sont présentés, individuellement ou en équipes intégrant architectes et ingénieurs. Parmi eux, 10 ont été nominées, par un jury constitué de représentants du monde de l’architecture, de l’ingénierie et de l’enseignement. A l’issue d’une présentation, quatre projets ont été retenus pour leurs qualités esthétiques, environnementales et techniques du béton. Le public peut découvrir l’ensemble des projets des candidats nominés à la Maison de l’architecture, où ils sont exposés jusqu’au 24 janvier 2017.

 

Les quatre projets lauréats

1er prix : Giulia Mazza – « Un littoral : le béton entre le sable et la mer » – Monéglia (Italie) ENSA Paris Belleville, sous la direction de Pierre Louis Faloci. « Pour son projet, l’architecte s’appuie sur un béton de sable modelé, dont le sable devient l’élément fédérateur en alliant également la mer et la roche. Pour unir la matrice, l’architecte, s’appuie ici sur la technique du sand-casting, réalisée à marée descendante, qui permet de couler du ciment dans du sable modelé en négatif. Le sable, dessalé pour assurer sa résistance, et la couche superficielle, nettoyée après coulée, révèlent le relief définitif. »
2e  prix : Lucas Houvet (architecte) et Bastien Beth (ingénieur) – « Une maison dans les Landes » ENSA Versailles / Ecole d’ingénieurs de Sceaux, sous la direction de Cédric Libert. « En symbiose avec la pinède environnante, la structure du projet est formée de neuf portiques coulés en place, sur huit mètres de haut et douze de long. Ce projet réinvente l’architecture séculaire avec un nouveau type d’habitat tout en respectant son environnement.  La formulation de ce béton autoplaçant facilite le remplissage des coffrages de formes longues et complexes et permet de dissocier la structure et les murs. Ce matériau dispose également de qualités thermiques et acoustiques : dans les chambres, la performance phonique est de 33 décibels sur un plancher de 15 centimètres. »
3e  prix : Damien Girard – « Habiter la frange ferroviaire » – Feyzin (Rhône) ENSA Lyon, sous la direction de Marc Bigarnet. « Pour donner un second souffle à ce territoire, une structure massive et fédératrice en béton, formée d’une succession de lames délimite les espaces et les accès. Un espace de promenade est encadré, le long de la voie, par un mur antibruit qui offre un accès aux blocs d’habitations. Ancrés dans l’ossature des fondations du mur, des espaces annexes sont également accessibles aux habitants. La seconde structure repose sur l’ossature légère de l’habitat. Le béton cyclopéen utilisé pour la construction du mur antibruit se compose de débris de démolition et de lames habitables en « Cématerre », matériau issu d’une filière locale de réemploi. »

4e prix : Dany Saouli – La réhabilitation du Beirut City Center : de la ruine de guerre à la cinémathèque – Beyrouth (Liban) INSA Strasbourg, sous la direction de Louis Piccon. « En cohérence avec l’ancien complexe, œuvre de l’architecte moderniste Joseph-Philippe Karam, qui prévoyait des tours de bureaux, Dany Saouli intègre une tour mixte. Le béton, sous toutes ses formes, se révèle être l’élément fédérateur du projet, des fondations aux façades, en passant par les escaliers ou la fosse. Les propriétés environnementales du matériau sont également mises en valeur : des fondations thermoactives valorisent l’inertie thermique de l’ouvrage enterré. »

 

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